Transitions qui vont du visible à ce qu’on ne voit pas,
du défini au diffus,
du mobile à l’immobile,
de ce qui est rassemblé à ce qui est dispersé,
de l'espacement à la densité
(et de retour à l'espacement
avant de se rassembler de nouveau,
mobile,
défini à peine).
Les choses deviennent évanescentes.
Elles avancent, se retirent,
entre densité et légèreté.
L'encre devient transparente.
Il existe un rythme qui bat,
à l'intérieur et à l'extérieur,
enveloppant, atmosphérique,
à peine visible.
Parmi des nuages de particules les choses apparaissent et disparaissent dans un magma d’interrelations.
Il n'ya pas de substance en soi, mais un petit quelque chose qui vibre,
instable et interdépendant,
qui crée des mondes.
Comme des gouttes d'eau qui reflètent le ciel et la terre,
toutes les particules participent à la même danse
transparente et inaudible.
Elles interagissent, se reflètent les unes dans les autres,
elles se contiennent, se transforment,
elles accueillent toutes les autres,
Tout est en relation.
Reflets de lumière sur l'eau.
L'encre noire est en recul.
Le pinceau s’imprègne de la lumière chaude du printemps,
avec ses tons et ses glacis,
ses rythmes et couleurs.
Une nouvelle vibration envahit le papier.
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